Du 30 janvier au 4 février 2023, dans le cadre de la mise en œuvre du projet Éducation aux Médias, à l’Information et au Numérique (EMIN), l’Association Villageois, à travers son initiative citoyenne de lutte contre la désinformation, GuineeCheck, s’est invitée dans quatre établissements scolaires secondaires de la préfecture de Labé, dans la région de la Moyenne-Guinée, au centre du pays.

Pendant ce marathon, l’essentiel des échanges entre l’équipe des facilitateurs et les élèves a tourné sur les notions d’informations, du métier du journaliste, de la désinformation, de la mésinformation, des théories complotistes et de l’hygiène numérique. Au total dans les quatre établissements scolaires, plus de 200 élèves ont pris part à cette activité qui s’était voulue d’ores et déjà participative et pédagogique.

Des eleves de la 9e du complexe scolaire Yacine DIALLO

Au cours de cette activité pédagogique et de sensibilisation, les élèves ont été invités à développer leur esprit critique face aux informations qu’ils consomment, à l’heure notamment d’Internet et des réseaux sociaux. Pour cela, les facilitateurs ont signifié aux apprenants, qu’il est fondamental de distinguer les faits et les opinions.

Que ce soit sur les médias sociaux et dans les médias traditionnels, il est essentiel de savoir « qui parle », « le moment », « les raisons », « l’endroit », « son statut », entre autres. Les réponses à ces questions mèneront à d’autres pistes de réflexion et ne devront pas être dissimulées lors d’une prise de parole ou la diffusion d’une information.

Ces activités ont aussi permis d’établir un pont entre les établissements cibles et les élèves à travers une plateforme d’échange sur WhatsApp. Ce groupe permettra de partager des conseils et astuces aux élèves.

Dans l’immense majorité des cas, les élèves affirment tous avoir un accès à Internet. Sur l’utilisation des réseaux sociaux, ils disent être beaucoup plus présents sur Facebook et TikTok. Ils soutiennent s’y informer régulièrement sans véritablement être capables de distinguer le vrai du faux. Face à cette situation qui nous interpelle, l’équipe de GuineeCheck a décidé de pousser les échanges à travers des exemples concrets.

Au Lycée Hoggo M’bouro avec deux classes de Terminale

Par exemple, il a été demandé aux élèves de fournir des éléments permettant de s’assurer de la fiabilité d’une photo publiée sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux. Certains ont tenté avec des réponses approximatives, mais ont ignoré d’interroger l’image à savoir : son origine, son auteur, sa provenance, la date de prise de l’image et de publication ainsi que son contexte.

Sur l’exemple cité ci-haut, l’équipe des facilitateurs a fourni aux élèves des outils de réflexe clefs en main pour interroger désormais chaque image ou publication qu’ils rencontreront sur les réseaux sociaux, chaque information qu’ils entendront à la radio ou qu’ils regarderont à la télévision. Au risque d’amplifier involontairement (mésinformation) un faux contenu, il leur a été conseillé d’éviter de partager un contenu tant qu’ils ne s’assurent pas de sa véracité et d’être des ambassadeurs de la bonne information dans leurs établissements respectifs.

S’agissant de l’hygiène numérique, de nombreux élèves ne savaient pas comment choisir un mot de passe et n’étaient pas au courant des informations personnelles accessibles au grand public sur leurs différents comptes sur les réseaux sociaux. Et certains élèves, notamment les jeunes filles, ont avoué être victimes souvent de cyberharcèlement en ligne.

Alpha Oumar Fogo BALDE, membre des Villageois, echangeant avec les eleves

Face également à cet état de fait, les élèves ont été invités à opter pour des phrases de passe, de masquer le maximum d’informations personnelles sur les réseaux sociaux, de bien choisir leurs amis et de refuser les avances et autres demandes en ligne. En cas d’opération de cyberharcèlement, il leur a été recommandé d’effectuer des captures d’écran et de se rendre avec leurs tuteurs dans le commissariat le plus proche pour porter plainte.

Dans les prochains jours, GuineeCheck se rendra dans les universités pour renforcer la capacité et sensibiliser les étudiants sur le désordre informationnel.

Le projet Éducation aux Médias, à l’Information et au Numérique (EMIN) mis en œuvre en Guinée et au Cameroun dans le cadre des jumelages des initiatives francophones de lutte contre la désinformation est soutenu par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). 

RETROUVEZ ICI TOUTES LES IMAGES DE LA SESSION Éducation aux Médias : la rédaction de GuineeCheck s’invite dans les écoles

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Dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’Éducation aux Médias à l’Information et au Numérique (EMIN) — un projet de jumelage des initiatives francophones de lutte contre la désinformation soutenu par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) —, l’Association Villageois 2.0 a animé, du 3 au 5 janvier 2023, une session de renforcement de capacités à l’endroit des journalistes, blogueurs, activistes de la société civile et des influenceurs à la Maison des Femmes de la ville de Mamou, au centre de la Guinée. Cette activité fait suite à celle réalisée dans la ville de Labé au mois de novembre dernier. 

Les bénéficiaires, au nombre d’une cinquantaine dont une vingtaine de femmes, ont été outillés sur les techniques de fact-checking – vérification des faits –, leur permettant de renforcer leurs compétences critiques et analytiques sur le traitement informationnel, l’identification et la vérification des fausses informations.

Après une brève présentation des participant.e.s et de l’agenda de la formation, le responsable de la communication et de la mobilisation de l’Association Villageois 2.0, Mamadou Saidou DIALLO, a présenté le projet EMIN et a mis un accent sur les objectifs et les différentes activités prévues.

La première journée a été consacrée par les facilitateurs sur les concepts basiques du fact-checking et la boîte à outils du fact checker. Cet échange a permis aux participant.e.s d’avoir une large connaissance des notions basiques du fact-checking, les fondamentaux, les théories de complots et les bonnes pratiques en matière de vérification des faits.

La deuxième et la troisième journée ont été mises à profit pour aborder les sources d’information, la veille digitale, les stratégies digitales et le radical community management, d’une part. La citoyenneté numérique et le comportement éthique en ligne ont également été largement expliqués aux participant.e.s, d’autre part.

A la fin des trois jours de formation, plusieurs participant.e.s ont exprimé leur satisfaction. C’est le cas d’Amadou Bori Sidibé, journaliste-reporter à la radio rurale de Mamou qui souligne qu’aujourd’hui au niveau des plateformes de communication et des réseaux sociaux, il y a beaucoup des fausses informations qui circulent. « Cette formation nous a beaucoup édifiés sur les techniques de vérification des fausses informations », a-t-il confié.

En outre, M. Sidibé a plaidé pour une intensification des formations pour les autres acteurs qui se trouvent dans le reste du pays. Pour lui, « le vrai problème est que les gens ne savent pas comment vérifier une information. Et si une information n’est pas vérifiée et qu’on la publie, elle peut causer des problèmes. Et souvent, fait-il remarquer, les tensions proviennent de ces mauvaises informations qui circulent sur la toile. »

Quant à Fatoumata Binta Diallo journaliste-reporter à la radio Fraternité FM Mamou, elle assure avoir enrichi ses connaissances sur les attitudes à prendre lorsqu’elle se connecte en ligne. « Je souhaiterai que cette formation soit organisée dans toute la Guinée parce qu’elle apporte beaucoup, surtout à la couche juvénile », plaide-t-elle.

Ce projet d’Éducation aux Médias à l’Information et au Numérique (EMIN), d’une durée de huit mois et mis en œuvre en Guinée et au Cameroun, va renforcer les capacités de plus de 500 personnes sur le fact-checking, la lutte contre la désinformation et les théories complotistes, à travers l’éducation aux médias, à l’information et au numérique. Ses bénéficiaires sont entre autres : des hommes de médias, des acteurs de la société civile, des blogueurs, des élèves, des étudiants et des influenceurs sur les réseaux sociaux.

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L’Association Villageois 2.0 a officiellement lancé ce mardi 08 novembre 2022 à la bibliothèque communale de Labé, au centre nord de la Guinée, les activités du projet d’Éducation aux Médias à l’Information et au Numérique « EMIN ». Ce lancement a connu la présence des autorités éducatives, de la Directrice Régionale de l’Information et de la Communication, d’acteurs de la société civile, des représentants de certaines institutions onusiennes et de plusieurs hommes de médias de Labé.
Presentation du projet EMIN
Sally Bilaly SOW presente le projet EMIN à la bibliothéque de Labé,

Avec l’appui technique et financier de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), le projet “EMIN” se donne pour mission principale de doter les citoyens Guinéens et Camerounais – notamment les élèves, les enseignants, les acteurs de la société civile, les journalistes entre autres – des compétences indispensables pour lutter contre la désinformation, la mésinformation, les discours haineux et les théories complotistes.

Pour Sally Bilaly SOW, coordinateur de l’Association Villageois 2.0 et également chef de projet “EMIN” « ce projet vise à développer les compétences critiques des élèves, des enseignants, des journalistes, mais aussi et surtout des acteurs de la société digitale sur les techniques de vérification des fausses informations et aussi à la promotion de la lutte contre la désinformation, la mésinformation et les théories de complot. »

Au terme du projet, les initiateurs espèrent atteindre les résultats escomptés. Il s’agit notamment de la montée en compétences de plus de 400 bénéficiaires en Guinée et au Cameroun afin qu’ils contribuent efficacement à la lutte contre les fake news. « Nos attentes, martèle le chef de projet, véritablement, est qu’à la fin des activités du projet qui va durer 8 mois que nous contribuons aux développements des compétences critiques des élèves, des étudiants et des acteurs de la société de l’information. On estime aujourd’hui que les gens ont besoin d’être outillés pour démêler le vrai du faux. »

PROJET EMIN
M. SOULEYMANE DIALLO, representant l’IRE de Labé

De son côté, le chef service formation continue à l’inspection régionale de l’éducation de Labé, Souleymane Diallo se réjouit de l’initiative tout en souhaitant aux exécutants du projet « le meilleur dans l’aboutissement des objectifs du projet et nous leur donnons toute la force permettant à bien mener les activités. »

Madame Fatoumata Diaraye DIALLO, responsable de communication du bureau de UNICEF Labe

La chargée de communication au bureau de l’UNICEF à Labé, Fatoumata Diaraye Diallo, espère que « l’Association Villageois 2.0 et les partenaires de mise en œuvre de ce projet, pourront accompagner l’Unicef dans la lutte contre les rumeurs communautaires notamment en lien avec la vaccination des enfants. »

Kadiatou Teliwel DIALLO, directrice régionale de l’information et de la communication en Moyenne Guinée

Quant à la directrice régionale de l’information et de la communication de la moyenne Guinée, Kadiatou Teliwel Diallo, elle a exhorté les futurs bénéficiaires des différentes sessions de renforcement de capacité à contribuer à leur tour à la lutte contre les fake news au niveau des communautés et sur les médias sociaux. Parce que, soutient-elle, nous savons également qu’il y a la désinformation au niveau des médias, en bas de l’échelle, plus précisément dans les communautés les plus reculées. »

Le projet EMIN, lauréat de l’appel à projets de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) visant à favoriser la coopération entre les initiatives francophones de lutte contre la désinformation, sera exécuté dans quatre préfectures de la Moyenne Guinée – en république de Guinée – et au Cameroun où certaines activités de jumelage seront réalisées afin de mieux sensibiliser et de former les citoyens sur la lutte contre la désinformation et la mésinformation.

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Avec le soutien de l’ Organisation internationale de la Francophonie (OIF), nous lançons le projet d’Éducation aux Médias, à l’Information et au Numérique (EMIN) en Guinée et au Cameroun .
 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Labé, le 24 octobre 2022 – L’Association Villageois 2.0 et Fotso Fonkam lancent ce mardi 8 novembre 2022, à la bibliothèque communale de Labé, le projet d’Éducation aux Médias, à l’Information et au Numérique (EMIN). Le projet EMIN est lauréat de l’appel à projet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) favorisant la coopération dans la lutte contre la désinformation.
 
Avec donc cet appui technique et financier de l’OIF, le projet ENIM sera mis en œuvre en Guinée par l’Association Villageois 2.0 et au Cameroun par Fotso Fonkam.
 
En effet, le projet EMIN d’une durée de 8 mois contribuera efficacement à la lutte contre la désinformation en Guinée et au Cameroun à travers une éducation aux médias, à l’information et au numérique, au développement des compétences critiques des bénéficiaires (élèves, enseignants, journalistes, blogueurs, activistes de la société civile, web activistes) vis-à-vis de l’information avec la méthode Do It Your Self.
 
Les compétences acquises par les bénéficiaires permettront d’atténuer la profusion de la désinformation et/ou mésinformation, encourageront les bénéficiaires à développer l’esprit critique face à l’information et leur donneront les outils basiques pour débusquer et vérifier les fausses informations.
 
Enfin, dans le cadre dudit projet, les acteurs de mise en œuvre produiront du contenu didactique (vérifications des faits, vidéos, podcasts, guide pédagogique, tutoriel…) et animeront des émissions dans certaines langues locales des deux pays afin de maximiser les chances pour atteindre des cibles non alphabétisées
 
Contact presse :
 
Guinée :
 
Mamadou Saidou DIALLO, Tél : +224 620 37 32 06, e-mail: msaidou.diallo@lesvillageois.org
 
Cameroun :
 
Fotso Fonkam, Tél : +237 699 70 30 78, e-mail : willfonkam@gmail.com

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Ce lundi 5 septembre, le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) célèbre son premier anniversaire à la tête de la Guinée. Nous ne comptons pas faire le bilan de la junte militaire au cours des douze derniers mois. Le but est surtout de revenir sur certaines actions posées par les nouveaux maîtres de Conakry. La Guinée, ce pays de 245 857 km² qui compte plus de 13 millions d’habitants, est un habitué des coups d’Etat militaires. Des interférences de l’armée toujours non souhaitables parce que néfastes à la démocratie et ralentissent le développement de notre pays !

Depuis des mois, la Guinée vit en sursis, pour ne pas dire sous anesthésie

Très malheureusement, cette nouvelle épidémie contre la démocratie résulte  de la prévarication de nos pays par des opposants qui profanent leurs propres valeurs une fois au pouvoir. Le combat doit se poursuivre pour que les valeurs soient les mêmes pour tous les camps.  A chaque intrusion d’un groupe de militaires dans le fonctionnement de nos institutions, on nous sert des discours mielleux et trompeurs ; oubliant qu’aujourd’hui, nous sommes dans un monde d’archives. Depuis maintenant quelques mois, la Guinée vit en sursis. Pour ne pas dire sous anesthésie. 

Loin d’être alarmiste, nous avons décidé de revenir sur le putsch perpétré par le Groupement des Forces Spéciales (GFS) – une unité d’élite de l’armée guinéenne – dirigé à l’époque par l’ancien légionnaire français, le colonel Mamadi Doumbouya, pour la postérité. Donc pour l’histoire. Son coup d’État avait été acclamé par une bonne partie de la population guinéenne, sous le poids de la dictature du régime déchu. 

L’euphorie avait emporté tout le monde, disait-on. Après une décennie de gouvernance aux allures d’une monarchie par l’ancien opposant historique, Alpha Condé, les Guinéens espéraient mieux avec l’avènement de cette transition.  L’espoir s’est vite transformé en un nouveau cauchemar. La transition guinéenne, très malheureusement, n’a eu jusqu’ici aucune lisibilité. Nous sommes au regret de constater que tous les actes qui ont justifié le putsch sont revenus dans les méthodes actuelles de gestion du pouvoir. Les espoirs suscités ont viré au désenchantement !

Le pays est devenu un nouveau cimetière des droits de l’homme 

Au début, nous mettions les ratés de la junte militaire au compte d’une gestion débutante et inexpérimentée. Bien que nous étions nombreux à appeler les Guinéens à monter la garde dès le lendemain du putsch. Et au fil du temps, on a eu la ferme conviction que loin d’être des erreurs, les actes étaient minutieusement orchestrés par les nouveaux maîtres de Conakry. La junte militaire et le gouvernement de transition nous ont  promis une gouvernance vertueuse et exemplaire mais ils n’ont pas daigné déclarer leurs biens. 

Malgré l’insistance de la première ministre de la Justice sous la junte militaire,  Madame Fatoumata Yarie Soumah, en Conseil des ministres — limogée peu de temps après —, les Guinéens ne connaissent jusqu’à date même pas l’identité des personnes dont la Charte de la transition ne permettra de se présenter aux prochaines élections.  

La junte avait promis de ne plus commettre les erreurs du passé, elle en a pourtant fait un outil de gestion. Elle a promis de faire de la justice la boussole, huit Guinéens ont été tués en l’espace de quelques semaines sans que les parents des victimes et les Guinéens en général ne soient situés. Certains meurent même en prison sans jugement ! Elle a promis de ne pas recycler les acteurs du tripatouillage constitutionnel, l’administration de la junte guinéenne, c’est en réalité « du Alpha sans Alpha Condé ». Les restrictions des libertés publiques prospèrent avec l’interdiction des manifestations depuis le mois de mai avec en toile de fond, une violation systématique de la Charte de la transition dont on ne connaît toujours pas les noms de ses auteurs.  La Guinée est devenue nouveau cimetière des droits de l’homme et des libertés publiques.  

Au même moment, les militants et citoyens pro-démocratie sont persécutés et emprisonnés. Bientôt deux mois, que le Coordinateur National du FNDC, Oumar Sylla “Foniké Mengué” et son responsable des Opérations, Ibrahim Diallo sont incarcérés à la Maison centrale de Conakry. Sans oublier le Secrétaire Exécutif de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Saikou Yaya Barry qui croupit également dans les geôles de la maison « cinq étoiles » de Coronthie. Les libertés de réunion et d’expression menacées  avec de nombreux activistes, notamment du FNDC, obligés de vivre dans la clandestinité pour continuer leur combat citoyen. Ce que la junte militaire fait semble d’oublier, une transition n’a pas pour vocation de développer un pays. Surtout à marche forcée ! Une transition, c’est un processus qui doit être court dont la vocation est de faciliter le retour à l’ordre constitutionnel. 

Le gouvernement de transition à travers son ancien Premier ministre, Mohamed Beavogui, avait présenté aux Guinéens une feuille de route. Une feuille qui n’a visiblement conduit qu’à la déroute de la transition, si c’est vrai qu’elle est appliquée actuellement !

Le combat pour la rectification de la transition 

Principalement aujourd’hui en Guinée, c’est le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) et ses alliés qui incarnent la lutte pour la rectification de la transition. En dépit de toutes les persécutions, cette coalition annoncée dissoute par le gouvernement continue de réclamer à travers des mobilisations citoyennes et pacifiques l’ouverture d’un cadre de dialogue sincère et inclusif pour redéfinir ensemble le contenu du processus transitoire. Parce qu’à date, c’est une opacité totale. Et la mission essentielle devait être centrée sur la conduite des affaires courantes et des actions en faveur d’un retour à l’ordre constitutionnel. Si la junte accepte, le rôle de la société civile, des universitaires entre autres, est de faciliter la réflexion autour des questions essentielles. Nous devons arrêter de tâtonner pour nous réinventer. 

Le FNDC est un public identifiable et le CNRD une foule qui n’a pas de visage. D’ailleurs, les citoyens attendent toujours la publication de la liste de ses membres. La démocratie est une lutte permanente et les militants pro-démocratie continuent d’ébranler les habitudes et les conforts des apprentis dictateurs. 

Éviter d’être sourd à la demande de la jeunesse

La jeunesse guinéenne a un grand rôle à jouer. Pas seulement après mais pendant cette transition. 53% de la population guinéenne a moins de 18 ans et 76% est âgée de moins de 35 ans. La jeunesse est une force constante de proposition mais aussi d’opposition. Elle est une entité porteuse d’espoir de par ses réflexions et ses analyses sur la situation. La junte militaire doit comprendre que ce n’est pas en tentant d’amadouer une partie qu’elle pourrait faire taire toutes les voix discordantes. La jeunesse, principale bénéficiaire de la réussite de cette transition, est déjà debout et se bat pour que les institutions issues du processus transitoire soient citoyennes et non patriarcales. Elle se battra aussi pour que les textes  qui seront élaborés favorisent la compétition et non son exclusion au moment des compétitions électorales. La jeunesse le sait déjà, elle ne peut y arriver qu’en étant actrice et non spectatrice dans la lutte pour donner du sens à la transition. 

Faire renaître la confiance pour relever ensemble les défis 

La Guinée, nous l’avons en commun. Et de tout le temps, les citoyens ont envie de participer à la construction de leur mode de gouvernance. Malheureusement, la transition a pris une tournure très inquiétante. Dans ce climat d’inquiétudes, provoqué par les actes peu rassurants du CNRD, par rapport à ses engagements initiaux, il va falloir que nous prenions garde pour en finir avec cette ribambelle de problèmes. Réunir tous les vrais acteurs afin de faire renaître la confiance pour amorcer un nouveau dialogue sincère et inclusif. 

Nous savons qu’aujourd’hui, il y a une poignée des ministres et de cadres de l’administration publique qui font croire à la junte militaire qu’ils peuvent à eux seuls conduire la transition. C’est une lapalissade. Les Guinéens veulent des actions concrètes et concertées. Une conduite solitaire d’un bien commun ne fera qu’accentuer les suspicions et le sentiment d’exclusion. La Guinée a besoin d’une transition inclusive. C’est cela qui redonnera l’espoir aux Guinéens.  Le durcissement des positions ne fera qu’accentuer la crise.  Nous espérons vivement que les membres du CNRD et le Gouvernement de transition  réécouteront tous les discours et reliront tous leurs engagements pour cerner la forte demande de lisibilité qu’aspire le Peuple de Guinée. 

Sally Bilaly SOW  ( Cyberactiviste, consultant en nouveaux médias et CivicTech)

Thierno DIALLO (Journaliste et Activiste de la société civile)

Abdoulaye Oumou SOW (Journaliste, Blogueur et Activiste pro-démocratie )

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Dans le cadre de la Prévention de la Violence et Consultations Communautaire en Guinée, du 29 août au 1er septembre, la CONAREG en partenariat avec la Coalition Internationale des Sites de Consciences, a organisé à Conakryun atelier sur ‘’la Narration Intergénérationnelle ’’.

Après constat que sans une compréhension claire des événements passés, les jeunes sont plus sensibles aux individus qui cherchent à déformer les récits historiques et à exploiter les divisions sociétales pour leur propre profil, ce qui pose des risques importants pour la prévention de la violence.

Dans un contexte comme celui de la Guinée, où les tensions Ethniques sont élevées, les discussions sur les violations passées des droits de l’homme peuvent également diviser et inspirer des sentiments de vengeance si elles ne sont pas traitées prudemment. Il y’a un risque que les récits soient simplifiés à travers un large éventail d’événements complexes avec un groupe Ethnique considéré comme la victime et l’autre comme le perturbateur, ce qui ne contribue guère à forger la cohésion sociale.

Ce contexte résonne avec d’autres pays d’Afrique. D’où la présence des membres du Sites des pays de la sous région ( Ruwanda 🇷🇼, Burundi 🇧🇮 , Afrique Du Sud🇿🇦, Kenya 🇰🇪 , Sierra Leone 🇸🇱) .

Cet atelier a permis aux participantes et participants d’explorer des méthodologies et des approches créatives de rencontre d’expérience personnelles conçues pour encourager des sentiments d’empathie, de compréhension et un désir d’action positive chez les jeunes, tout en communiquant la vérité sur des événements passés.

Ces 4 jours ont été des moments  de partage  d’expériences, de techniques et de pratiques innovantes pour encourager le dialogue entre les jeunes et les aînés sur les conflits passés où la violation des droits de l’homme.

Yayé Ousmane DIALLO 

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Surveying the existing landscape of available developer tools and runtimes, we felt that there is a gap. Enabling dynamic commerce requires close integration between server and client, an optimized streaming and data fetch strategy, and a production platform that operates at scale. These are hard technical problems that Shopify can help solve and this is why we’ve been hard at work on the Hydrogen framework. It’s a React-based framework optimized for commerce and specialized to be powered by Shopify APIs and infrastructure: The future of commerce is dynamic and personalized.

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