La Commune Rurale de Kamsar est située à plus de deux cent kilomètres de la capitale Conakry et elle connait fréquemment des remous sociaux. Souvent, la révolte de jeunes  affecte le bon déroulement des activités quotidiennes dans cette zone industrielle de plus de 300 000 habitants.

Suite à une enquête menée en 2017, Kamsar et dix-neuf autres Communes Rurales et Urbaines avaient été classées parmi les « agglomérations » les plus conflictogènes de la République de Guinée.  Lors de la tenue de la session de validation des textes juridiques et règlementaires le 24 juin 2019, nous y avons réalisé une série de vidéos sur l’attente des jeunes et sur la nécessité pour les jeunes de participer activement à la gouvernance locale.

Nous entamons la diffusion de cette série de vidéos par le deuxième vice-maire de Kamsar, Boubacar Dara Baldé qui, dans son intervention, était longuement revenu sur les différents remous sociaux que sa juridiction a connus ces dernières années mais aussi sur l’importance d’une instance juvénile auprès de l’autorité communale.

« Parmi les vingt communes ciblées, là où il y a toujours des problèmes [et] toujours des remous sociaux, je peux dire que Kamsar est le numéro 1. Si l’Etat donc [initie] un processus pour mettre en place une structure qui pourra travailler avec les élus locaux pour qu’il y ait l’accalmie à Kamsar, vraiment nous leur disons merci.

Jusqu’en 2005, ce qu’on avait énuméré, il y avait dix-huit remous sociaux avec onze morts d’hommes. Tout ça là, c’était des jeunes. Depuis 2015, on ne peut pas compter (…) quand il y a un problème, même si ce sont des « on dit », tu verras les jeunes dans les rues [pour faire] des casses et cela ne fait pas avancer la Commune de Kamsar (…) si ce n’est que par derrière.

Si on installe une institution des jeunes pour parler les problèmes des jeunes, c’est vraiment notre souhait le plus ardent. La révolte des jeunes, c’est parce qu’ils ont des réclamations. Quand il n’y a pas de travail (…) tout le monde est assis dans les cafés (…) tu trouveras toujours qu’il y a une centaine de jeunes qui sont assis et ne font rien ; et deuxièmement, on ne pense pas à eux. Si on parle de l’avenir d’un pays ou d’une localité, c’est d’abord la jeunesse.

Si la jeunesse ne fait rien, elle n’a aucune considération, elle ne fera que casser. Maintenant, si l’Etat décide d’organiser la jeunesse de ces 20 communes [les plus conflictogènes], c’est vraiment une chose qui pourra faire en sorte  qu’il y ait de la paix dans les communes où il y a beaucoup de problèmes. »

Visionnez l’intégralité de la vidéo ci-dessous !

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