Je l’avais lu dans plusieurs journaux. J’ai écouté de nombreux témoignages et vu d’énormes plaintes sur les réseaux sociaux  évoquant le manque d’organisation et de sérieux qui caractérisent la compagnie Royal Air Maroc. Je m’étais dit que pour juger, il me fallait des preuves et vivre les faits.  Le 28 octobre 2018, alors que je devrais me rendre à Paris pour participer au Sommet Mondial des Défenseurs des Droits humains, je propose aux organisateurs comme plan de vol, la RAM.

A l’aller, tout s’était bien passé. Les heures sont respectées : départ, transit…jusqu’à l’aéroport d’Orly du Sud.  Maintenant le sommet est terminé le 31 octobre 2018 avec pleins d’espoirs. Le lendemain, c’est-à-dire le 01 novembre 2018,  je dois reprendre les airs pour parcourir les 4000 et quelque kilomètres qui séparent Paris et Conakry avec un transit au Maroc, à l’aéroport Mohamed V de Casablanca.

Étant férié dans l’hexagone et pour éviter les surprises (notamment de surbooking et autres), je décide de me rendre très tôt à l’aéroport. Je commande mon Uber, après 20 kilomètres de parcours me voilà au parking du départ. Je fonce pour m’enregistrer afin de rester dans la salle d’embarquement. Il était 14 heures et demi. Le temps d’effectuer les dernières formalités et passer mon au revoir  à la police des frontières, il était déjà 15 heures et 50’. Le décollage officiel du vol AT771 est prévu à 18 heures 30’ et l’embarquement à 17 heures 30’.

Dans la salle d’embarquement, mes yeux sont rivés sur les tableaux d’informations et mes oreilles attentives aux différents messages des speakers. Contre toute attente et alors que l’heure d’embarquement s’approchait, c’est la première mauvaise nouvelle : Mesdames et messieurs, le vol AT771 à destination de Casablanca sera retardé d’une heure à cause de l’arrivée  en retard de l’appareil… je sursaute mais dans toute chose surtout technique, il y a des imprévues. Je me ressaisi et procède à des achats dans l’espoir que la prochaine nouvelle sera la bonne.

Trente minutes plus tard, ils rajoutent une heure de plus. Ma tête me dit qu’à notre arrivée à Casablanca, le vol à destination de Conakry ne serait plus là. Il fallait sûrement se pencher à autre chose ! Les heures ne m’intéressaient plus mais mon atterrissage à Casa. A 21 heures 42’, nous atterrissions et  le vol de Conakry est parti. Coup de tonnerre car nous n’étions pas les seuls passagers qui avaient des correspondances. Comme ils le savaient, les responsables de la compagnie nous attendaient à la rentrée de l’espace transit.

LES PASSAGERS SE FAISANT ENREGISTRER AUPRÈS DES RESPONSABLES DE LA COMPAGNIE « RAM », PHOTO : SBS

Chacun exprimait son désarroi et du mépris de la compagnie marocaine avait  surtout envers les Africains. Ça choque mais c’est la triste réalité. Des discussions en échanges verbaux virulents avec les trois dames visiblement déboussolées et dépassées, celles et ceux qui avaient des passeports qui  ne nécessitaient pas de VISA pour entrer sur le territoire sont conduits à Atlas Sky Hôtel et les autres dans l’hôtel se trouvant à l’intérieur de l’aéroport. Désormais, il faut patienter encore pour 24 heures avant de reprendre le prochain vol.

DÉPART POUR CONAKRY

Le lendemain, nous nous embarquions sans « trop » de problèmes avec une journée perdue due à une mauvaise organisation. Cette mauvaise expérience m’amène humblement à demander aux usagers de ne pas commettre la même bêtise que moi. Je n’avais pas assez d’urgence au pays, je voulais juste avoir des certitudes qu’avec cette compagnie vos rendez-vous ne seront pas honorés et que le respect disparaisse après l’achat de votre billet d’avion.

Ne soyez surtout pas gêné de changer votre billet si vous l’avez déjà, car la RAM rame toujours et le temps est précieux.

Sally Bilaly Sow

Les Villageois 2.0

Villageois 2.0 est une association qui a pour objectif de sensibiliser les citoyens des différentes localités de la Guinée sur les avantages et risques des TIC. Et utilise internet, à savoir le www.lesvillageois.org, pour promouvoir la bonne gouvernance, le contrôle citoyen, l'ouverture des données, la citoyenneté et les droits de l'homme.

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